Vive le père

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Je m’entends capturer l’air
Et le recracher
Sans doute pas souffleur de verre
Mais tout juste essoufflé
Il n’y a plus d’amour sur Terre
Dès lors que l’on s’est quitté
Il va falloir m’apprendre à te taire
Puisque ton corps s’est ôté
De ta présence luminaire
Dans mon coeur laminé
Le désordre, ô Lucifer
Mon crâne, lui s’y fait
Le train passe et gifle l’air
On l’entend siffler
Les jours s'enchaînent sans corollaires
Devant nos iris écornées
Depuis la poudreuse de l’hiver
Jusqu’aux corolles en été
J’ai pris des pillules-somnifères
Pour mon sommeil raréfié
Je balance d’avant en arrière
Je sais que Carla en rirait
De qui peut-on être fier
Quand on a plus personne à se fier
Le père est mort, vive le père
Puisqu’un nouveau père est né
31/05/2017
 

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